Exilé.e.s : quels accueils face à la crise des politiques publiques ? (Rapport CFDA)

La Coordination française du droit d’asile (CFDA), dont le Comede est membre, rassemble une vingtaine d’organisations engagées dans la défense et la promotion du droit d’asile. Elle fait connaître aujourd’hui ses positions et son analyse en publiant son rapport : Exilé.e.s : quels accueils face à la crise des politiques publiques ?


Plus de 65,3 millions de personnes dans le monde vivent aujourd’hui loin de leur terre natale dont elles ont été contraintes de s’exiler, en raison des conflits armés, des violations des droits humains, de l’absence de perspectives d’avenir… Pour la plupart de ces personnes, tout est à reconstruire. Or, leurs conditions d’arrivée et de vie sont entravées par des politiques migratoires majoritairement guidées par une approche sécuritaire. Pour les acteurs mobilisés en faveur du respect des droits fondamentaux des personnes qui demandent l’asile, le rapport à l’État est alors un enjeu majeur.

Ce nouveau rapport a pour but d’analyser la relation entre la société civile et l’État afin de permettre aux associations issues de la société civile qui le souhaitent de questionner leurs pratiques, de s’interroger sur les objectifs et les impacts de leurs actions sur la situation des personnes exilées. Cette réflexion prend comme point de départ les besoins des personnes cherchant une protection puis analyse, à partir de ceux-ci, la réponse publique apportée. Elle vise à mettre en lumière les logiques sous-jacentes et les carences des dispositifs d’accueil, d’hébergement et d’accompagnement dédiés aux personnes qui demandent l’asile et dont la gestion est confiée à des organismes gestionnaires. Elle aborde ensuite les actions de la société civile et interroge les dynamiques qui peuvent exister entre ces dernières et l’État.

Ces réflexions sont articulées selon plusieurs thèmes :

  1. la possibilité d’accéder au territoire européen et au pays d’asile de son choix,
  2. l’accès à l’hébergement et au logement
  3. et le recours à l’ensemble des services et besoins fondamentaux pour un accueil et une installation dignes des personnes réfugiées en France.

À chacune de ces étapes, ce rapport soulève un certain nombre de questions : quels sont les besoins des personnes concernées ? Quelle est la réponse publique apportée ? Quelles sont les logiques sous-jacentes et les carences des dispositifs mis en place ? Quelles actions la société civile mène-t-elle dans ce contexte et quelles sont les dynamiques existantes entre ces dernières et l’État ? …

Finalement, la question qui sous-tend toutes les autres est la suivante : vers quoi va-t-on en matière d’accueil et d’intégration de ces personnes dont l’avenir dépend de nous tous ?


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